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Le secteur des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) au Bénin connait une évolution incessante, du fait d’un investissement progressif dans le développement des infrastructures et des services liés à ce secteur, entrainant dans son sillage des progrès tels que la connectivité internet a connu plus d’expansion, les réseaux de télécommunications se sont modernisés et l'accès à l'informatique a été promu.

Des experts ont été mobilisés par le gouvernement béninois dans le souci d’innover et d'adopter des technologies numériques. Ce dernier déploie également des efforts en direction de la stimulation de l'économie numérique et ce, en favorisant la création des entreprises dans le domaine des TIC, alors qu’il avait déjà également pris des mesures en faveur de la sécurisation et de la protection des données dudit secteur.  Il a, d’ailleurs, pris les devants en mettant en place des programmes de sensibilisation et de formation de la population aux défis que suscite la cybersécurité.

Défis majeurs

Cependant, bien que le domaine du TIC ait évolué, des défis subsistent encore dans le pays : Certains secteurs butent toujours sur des disparités telles que l’accès aux technologies et aux infrastructures numériques n’est pas réparti d’une manière égalitaire. Ce pourquoi, les entreprises du secteur des TIC répondent à nombre de ces défis. Tout d'abord, en raison d’une maigre infrastructure dans certaines régions, il se peut que les services fiables et de connectivité soient difficiles à fournir, ce à quoi il faut ajouter que le manque de capital, souvent inaccessible, empêche les entreprises naissantes en TIC de se développer et d’innover des projets. Aussi, les entreprises doivent-elles s’adapter à des règles et à des conditions parfois rigides et vieillies, compliquant ainsi des questions liées aux licences, à la conformité et à la protection des données. Par ailleurs, les inégalités dont souffrent les zones urbaines et rurales pour bénéficier de la technologie et de la connectivité internet créent un écart en matière numérique, amenuisant, par le fait même, les chances des entreprises du secteur d’accéder au marché.

De même, des domaines spécialisés des TIC tels que la sécurisation contre les cyberattaques, le développement de logiciels et la gestion de réseaux sont en manque de professionnels qualifiés. L’enjeu de la protection contre les cyberattaques pose problème, d’autant plus que les menaces cybernétiques prennent de l’ampleur et exposent en permanence aussi bien les entreprises que la clientèle à de nombreux risques.

La compétitivité du marché peut elle aussi présenter un défi, d’autant plus que des acteurs locaux et internationaux entrent en compétition pour avoir leurs parts de marché, exerçant ainsi des pressions sur les prix et faisant naitre la nécessité de se démarquer les uns des autres. Privilégier des services et produits TIC auprès des consommateurs, exige parfois que des efforts soient déployés dans le domaine de l’éducation pour en démontrer les avantages.

Il est également primordial de se tenir à jour du marché et des besoins des consommateurs de l'Afrique. Les entreprises sont appelées à s'habituer à ces particularités pour pouvoir fournir des solutions capables de subvenir effectivement aux exigences des usagers.  De plus, des partenariats commerciaux locaux prenant la forme des coentreprises à capital mixte ou des coentreprises contractuelles peuvent, s’ils viennent à se constituer, ouvrir toutes grandes les portes du marché et contribuer à mieux percevoir les capacités de changement local. Cela est tellement important, étant donné que la dimension du secteur informel est relativement importante dans l'économie béninoise et que l'État exerce une influence notable dans le domaine de la numérisation et la modernisation incomplète des processus d'appels d'offres publics. Aussitôt la collaboration est entretenue avec les acteurs locaux, il serait plus efficace de naviguer dans ce contexte spécifique.

Progrès spectaculaires  

Des défis se sont dressés sur le chemin du marché des télécommunications au Bénin, vu la précarité de l'infrastructure de lignes fixes :  de maigres revenus résultent de ces services. Les réseaux mobiles sont passés au premier plan, acquérant la supériorité tant au niveau des connexions internet que du VoIP, et mobilisant des investissements majeurs. L’entrée de nouveaux protagonistes se fait remarquer sur le marché mobile, et leur intervention chambarde les forces motrices sur lequel Moov et MTN avaient une emprise.

Les développements positifs s’étendent à l'octroi de licences à SBIN selon lesquelles des services mobiles seront fournis et un contrat quinquennal serait passé avec le groupe Sonatel pour veiller aux progrès accomplis dans le secteur de la téléphonie cellulaire. Encore ! les efforts déployés par le gouvernement et allant dans le sens d’une amélioration de la connectivité internet internationale ont contribué à la réduction des tarifs des utilisateurs finaux, facilitant ainsi l’expansion du commerce internet et dotant l’ensemble du pays d’une connectivité meilleure. La société d'infrastructures d'État du Bénin, SBIN (Société Béninoise d'Infrastructures Numériques), s’est frayée un chemin vers le marché de la téléphonie mobile en tant qu’opérateur mobile tiers. Placé sous la gestion de la société sénégalaise Sonatel intégrée au groupe Orange, le nouveau fournisseur aura pour vocable Celtiis et annonce déjà qu’à peine lancé, 80% de la population béninoise dispose de son réseau commercial

Grâce à un projet de fibre optique long de 2 000 km, achevé mi-2021, un prêt a été consenti au gouvernement pour un projet de développement supplémentaire de l'infrastructure de fibre. D’autres adaptations appréciables ont été effectuées et visaient à appliquer une taxe de 5% sur les services financiers réalisés au portable, à lancer un processus de licensing pour un nouvel Opérateur de Réseau Mobile (MNO) et à faire démarrer une plateforme de mise en fonctionnement nationale suivant le programme Smart Gouv.  Entretien de remarquables collaborations entre la filiale béninoise MTN Benin et Ericsson, et déclenchement d'une nouvelle connexion consentie par le réseau Orange et reliant le Bénin à Tenerife à partir du système de câble sous-marin ACE, tels sont les points d’orgue de ce secteur  

Statistiques clés de la numérisation au Bénin                                                                                                                                                                              

Les abonnés béninois d’internet totalisaient, en janvier 2022, le chiffre de 3,66 millions, c’est ce qui explique l’augmentation de 2,7 % réalisée par rapport à l'année précédente, en ce sens que 29,0 % de l’ensemble de la population a bénéficié de l’accès à l’internet, laissant, par contre, une majorité de près de 71,0 %, encore hors ligne en début d'année. A signaler, toutefois, que sous l'impact encore palpable du COVID-19, il serait possible que le nombre effectif des abonnés d'internet dépasse le chiffre rapporté.

S’agissant des vitesses de connexion internet, une vitesse de connexion fixe médiane serait, selon Ookla, de 9,67 Mbps, en l’occurrence, une augmentation sensible de 50,4 % comparés à l'année précédente. Les réseaux sociaux, quant à eux, ont, en janvier 2022, couvert 1,66 million d'abonnés béninois, ce qui représente un taux d’augmentation de 3,8 % par rapport à 2021, et un chiffre constitutif de 13,2 % de l’ensemble de la population du Bénin. D’ailleurs, concernant les connexions mobiles, le Bénin avait à son actif 11,58 millions de connexions cellulaires au début de 2022, soit l’équivalent de 91,8 % de l'ensemble de la population. Ceci serait attribuable à une croissance substantielle de 10,4 % à comparer avec l'année révolue. Il convient de noter que les abonnés choisissent souvent de nombreuses connexions mobiles pour usages multiples, donnant la possibilité aux chiffres de dépasser le nombre de la population.

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