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Durant le premier forum au monde sur la « gestion des données » organisé par l’Autorité régulatrice des télécommunications (TRA) et l’Union internationale des télécommunications (UIT) à Dubaï, Bilel Jamoussi, chef du département des groupes d’études au Bureau de la normalisation des télécommunications à l’UIT, a salué l’organisation de cet événement qui, en présence d’experts et décideurs venus de tous les pays du monde,  a lancé la première série de discussions relatives au sujet des données.

Le thème principal de l’évènement était « la transformation des données en une valeur, en développant le potentiel de l’IoT tout en se concentrant sur les villes intelligentes. » Jamoussi a déclaré que ces types de discussions de leadership sont une « nécessité » permettant l’utilisation de données qui peuvent offrir « une connectivité plus inclusive ».

 Il a mentionné à Telecom Review que « l’évènement est le premier d’une série de discussions qui doivent avoir lieu, parce que nous vivons dans un monde de plus en plus connecté où nous avons besoin de plus de connectivité inclusive. Je parle notamment de l’Afrique par exemple. Si nous n’agissons pas rapidement en tant qu’UIT, le fossé numérique s’élargira. Les présentations faites durant le Forum de la gestion des données ont démontré que Dubaï, par exemple, joue un rôle de leader au niveau de la mise en œuvre de villes intelligentes visant à profiter des données, créer un manuel de données et établir un modèle de leur  gouvernance ainsi qu’une académie. Donc, ceci indique clairement qu’ils essaient de renforcer les capacités des individus à gérer les données ».

Bilel Jamoussi a parlé de la collaboration entre Dubaï et l’UIT qui date de mai 2015 et a expliqué comment  l’Union Internationale des Télécommunications a conclu un accord avec  l’émirat précité sur l’application des KPI développés par l’UIT sur les mesures relatives aux « villes intelligentes ». En outre, il a souligné comment Dubaï a été pionnière au niveau de ce programme et a salué ceux qui ont participé au développement des structures de la gouvernance des données qui ont été mis en place dans la ville, telles que le Manuel des données de Dubaï et le Curriculum des données de Dubaï.

Toutefois, il a précisé que l’UIT considère que ce type de forum est une grande opportunité pour qu’un pays en développement comme les E.A.U. partage son expertise et ses connaissances et pour que les autres économies émergentes et en développement tel que l’Afrique les  appliquent. Il a précisé comment l’Afrique a créé une « Afrique intelligente » pour suivre le reste du monde au niveau technologique afin d’améliorer les vies des citoyens par le biais d’une meilleure connectivité et infrastructure.

Jamoussi a déclaré : « certainement, nous pouvons tirer profit de cette expertise en aidant des villes en Afrique à utiliser ces connaissances afin de pouvoir gérer des villes intelligentes pouvant offrir de meilleurs services à leurs résidents. En Afrique, il y a un manifeste d’« Afrique intelligente ». Le Président Kagame et près de quatre chefs d’Etats sont impliqués dans « Afrique intelligente ». Ils ont découvert qu’ils ont besoin de combler le fossé et ont constaté que l’industrie minière prendra fin à un certain moment et ne sera pas durable. Je pense que Dubaï a constaté aussi que les E.A.U. sont un pays riche en pétrole, mais elle a réalisé qu’il est nécessaire d’entrer sur le marché des services et que les données sont le « pétrole » de l’économie numérique ».

Il a également précisé que le manifeste « Afrique intelligente », qui a été développé par l’UIT, se concentre sur les technologies de l’information et de la communication en Afrique pour garantir un meilleur développement économique. Il a jouté que : « en ce qui concerne l’« Afrique intelligente », nous devions commencer avec les fondements. Tout d’abord, il fallait garantir la connectivité ; si vous n’avez pas un cas d’utilisation, il sera difficile de justifier l’investissement dans la connectivité. Mais si vous considérez que la connectivité est capable d’améliorer les vies et les expériences des citoyens et résoudre les problèmes du trafic, notamment la congestion urbaine, alors il est justifié ».

Ensuite, il a indiqué qu’il est nécessaire d’améliorer la mise en application et la création des modèles de gouvernance des données et qu’il avait hâte de partager et échanger les données. Il a continué en précisant: « il faut travailler plus à développer ce volet, voilà pourquoi nous avons accueilli cet atelier sur la gestion des données ; l’élaboration de modèles de gouvernance de données est un nouveau sujet à un point où les pays n’ont pas encore des lois sur la sécurité des données ni un modèle de gouvernance des données. C’est pour cette raison que nous sommes intéressés par le Manuel des données ouvertes de Dubaï dans le cadre des travaux du groupe d’étude 20 de l’UIT qui travaille au niveau de l’IoT et des villes intelligentes. Nous sommes ravis de cette opportunité parce que nous pensons que nous pouvons partager beaucoup  d’idées et les diffuser  au monde entier, notamment aux pays en développement en Afrique, Asie et Amérique Latine où nous pouvons profiter de ces technologies pour améliorer ces régions ».

Jamoussi a révélé que les plus grands défis auxquels fait face l’UIT sont les différentes vitesses suivant lesquelles ses membres travaillent. Il a souligné : « notre Union compte des Etats membres de pays développés en Europe et Amérique du Nord, et qui  donc  savent bien maîtriser ce sujet. Toutefois, d’autres gouvernements dans les pays en voie de développement essayent toujours de résoudre cette question. Donc la différence au niveau de la vitesse est un défi principal et le secrétariat et l’équipe de l’UIT feront de leur mieux pour promouvoir cette plate-forme qui sera la base d’un dialogue international  visant à partager les expériences et reconnaître les différentes vitesses des gouvernements et pays et à permettre à tout le monde d’avoir l’opportunité de contribuer au façonnement de l’avenir de cette norme et cet environnement régulateur. »